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Fabriquant de cartes électroniques, AEL s’attaque à la Chine

Basée à Champoly, AEL Électronique est une success-story dans le domaine de la haute technologie depuis 1982. L’entreprise familiale se distingue par un réel savoir-faire qui pourrait bientôt s’exporter jusqu’en Chine.

Avec ses quelque 300 habitants et son activité essentiellement agricole, le village de Champoly, situé à une quarantaine de kilomètres de Roanne, n’est a priori pas le lieu indiqué pour développer une entreprise de haute technologie.

C’est pourtant ici que, depuis 1993 (l’entreprise a été fondée à Chausseterre, ndlr), AEL Électronique poursuit son développement atypique sous la conduite de Frédéric Miramand et Sylvie Pramalion, frère et sœur ayant pris la suite de leur père, le fondateur. « Tout petit, je courais déjà dans l’usine », sourit Frédéric, qui est passé par tous les postes de l’entreprise avant d’en reprendre les rênes.

L’héritage familial est en tout cas entre de bonnes mains. Aujourd’hui, le groupe AEL emploie près de 100 salariés, dont une cinquantaine à Champoly, pour un chiffre d’affaires en constante progression qui avoisinait les 18 millions d’euros en 2014. L’objet de cette réussite : la carte électronique. Les usages des produits fabriqués à Champoly sont aussi divers que la clientèle de l’entreprise.

Des cartes utilisées dans le nucléaire

Ainsi, AEL fournit des cartes électroniques adaptées qui servent ensuite, pêle-mêle, dans des audioguides comme dans des centrifugeuses médicales, en passant par des jumelles infrarouges à usage militaire ou même dans des réacteurs nucléaires. « On s’adapte à la demande des clients. On a des machines à la pointe de la technologie », précise Sylvie Pramalion, directrice commerciale.

Les objets connectés, en plein développement, sont également dans le viseur d’AEL, qui « ne deviendra pas une multinationale », mais ne manque pas d’ambition. « On va attaquer le marché chinois », confie ainsi Frédéric Miramand tandis que sa sœur tient à souligner qu’AEL « ne fera pas de la réduction d’effectif à Champoly pour aller en Chine ».

S’ils vivent toujours à Saint-Étienne, dont ils sont originaires, les deux dirigeants du groupe AEL n’en restent pas moins attachés à leur siège en Roannais. Malgré quelques difficultés, comme un débit internet limité pour une telle entreprise ou une difficulté de recrutement de personnes qualifiées, ils y bénéficient d’une main-d’œuvre fidèle et assidue. « Plus de 50 % des personnes qui travaillent ici ont plus de 20 ans d’ancienneté », insiste ainsi Sylvie Pramalion tout en confiant son espoir de voir arriver au sein de l’entreprise « les enfants de la première génération ».

Rejet du low-cost

Une fidélité qui n’empêche pas l’innovation, AEL ayant même un bureau d’études à Bron (Rhône) depuis 2010. « On est toujours dans une démarche de croissance, avec une vision de ce qui se passe ailleurs », détaille Frédéric Miramand, qui rejette toutefois une politique de low-cost adoptée par nombre de ses concurrents, notamment étrangers. Même à Champoly, AEL Électronique peut avoir les yeux rivés sur le monde qui l’entoure.